Médicaments et suppléments

Ne jetez pas vos médicaments périmés

Nouvelles HGJ, Automne 2010

Nous avons tous déjà jeté, sans y penser à deux fois, nos médicaments périmés dans la cuve des toilettes. Mais avant de vous débarrasser de ces médicaments comme vous le feriez de votre défunt poisson rouge, Eva Cohen, chef de la Pharmacie, a quelque chose à vous dire.

Le fait de jeter vos médicaments d’ordonnance dans la cuve des toilettes ou dans le lavabo ne les font pas disparaître pour autant. Certaines composantes chimiques peuvent s’infiltrer dans les réservoirs d’eau ou dans le sol. Même si les concentrations en produits chimiques sont extrêmement faibles, elles peuvent s’accumuler avec le temps et potentiellement nuire à notre santé.

Afin de réduire les risques pour l’homme et son environnement, Mme Cohen recommande d’apporter ses médicaments, anciens ou périmés, à sa pharmacie locale, incluant celle de l’HGJ, où l’on se chargera de les détruire de la façon la moins nuisible et la plus respectueuse de l’environnement. À l’HGJ, lorsque possible, même les bouteilles et les boîtes sont recyclées.

Mme Cohen recommande également de prendre ses médicaments d’ordonnance jusqu’à la fin, à moins d’un avis contraire du médecin. De plus, il convient de regarder une fois par année dans l’armoire de sa pharmacie pour s’assurer qu’il n’y a plus de vieux médicaments qui traînent. Si vous n’êtes pas sûr qu’un produit est encore bon, ne l’utilisez pas; consultez d’abord le pharmacien de votre quartier.

Pour obtenir davantage d’information à ce sujet ou sur d’autres questions relatives aux médicaments, consultez votre pharmacien ou visitez Santé Canada au www.hc-sc.gc.ca.

Gare aux mégadoses de vitamines

 

Si la prise quotidienne de vitamines à dose minimum est un gage de bonne santé, une mégadose devrait être la clé d’une parfaite santé, n’est-ce pas? Faux! En ce qui concerne les vitamines, vous pouvez abuser d’une bonne chose et même tomber malade.

« Bien des gens s’imaginent à tort que les vitamines ne sont pas des médicaments ou qu’elles ne sont jamais toxiques, explique Eva Cohen, chef du Service de pharmacie de l’HGJ. Deux raisons à cela : elles ont la réputation d’être essentielles à la santé et elles sont en vente libre. Ainsi, vous pouvez avoir l’impression de prendre soin de votre santé en consommant des doses supplémentaires de vitamines, mais en fait, vous risquez d’avoir de sérieux problèmes. »

Mme Cohen ajoute qu’il n’y a rien de vrai dans les allégations selon lesquelles les vitamines fournissent de l’énergie, stimulent l’appétit, favorisent l’intelligence et la mémoire, accélèrent le gain de poids et sont de qualité supérieure lorsqu’elles proviennent de sources naturelles au lieu d’être préparées synthétiquement.

Selon Mme Cohen, si une personne mange bien et n’a pas de déficience vitaminique, la prise régulière d’une multivitamine ne peut pas lui faire de tort. « Je ne suis pas contre la prise d’une quantité raisonnable de suppléments vitaminiques ayant une composition adéquate, surtout si c’est pour servir de complément à un régime alimentaire équilibré. Mais la consommation de doses élevées d’une vitamine spécifique n’a pas encore clairement démontré ses bienfaits et peut être dangereuse dans certains cas. Vous devez également vous assurer qu’il n’y a aucune interaction entre ces produits et l’un de vos médicaments. »

Voici des exemples de problèmes associés à la prise de mégadoses de vitamines :

  • Vitamine A : extrêmement dangereuse pour le fœtus durant le premier trimestre de la grossesse, également nausées, vomissements et vertiges;
  • Vitamine B3 (niacinamide) : bouffées congestives, urticaire, jaunisse, dommages au foie;
  • Vitamine C : diarrhée (surtout avec la prise de plus d’un gramme par jour), ballonnement de l’abdomen, décalcification des dents;
  • Vitamine D : faiblesse musculaire, déminéralisation osseuse avec douleurs;
  • Vitamine E : maux de tête, fatigue, ecchymoses et saignements facilement provoquées;
  • Bêtacarotène : Les fumeurs devraient s’abstenir complètement de prendre ces suppléments, car ils peuvent accroître le risque de cancer du poumon.

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