Études en cours

Santé mentale maternelle et taux d’ocytocine chez les femmes enceintes et postpartum (étude longitudinale)

Investigateur principal: Dr P. Zelkowitz

Co-investigateurs: Nancy Feeley, N., Ph.D.; Ian Gold, Ph.D., Barbara Hayton, M.D.; C. Sur Carter, Ph.D.

Financement: IRSC

Introduction: Les problèmes de santé mentale pendant la grossesse et la période postpartum affectent un grand nombre de femmes. Des études menées durant la grossesse et la période postpartum ont rapporté des taux de prévalence de 12 à 14% pour la dépression, et, pour l’anxiété, des taux de 15 à 16% chez les femmes enceintes et 8 à 9% chez les femmes postpartum. Il y a de plus en plus de résultats qui montrent les effets négatifs de l’anxiété et de la dépression prénatale sur le développement du fœtus, les complications obstétriques, le faible poids du bébé à la naissance et le développement de l’enfant. Les facteurs de risques pour la dépression prénatale et postpartum incluent les évènements stressants de la vie, un manque de support ainsi qu’un historique d’anxiété et de dépression. Alors que la recherche liant les changements hormonaux à la dépression fait défaut, l’hormone ocytocine est d’un intérêt particulier pour son rôle bien connu dans l’accouchement ainsi que dans les comportements sociaux.

But: Le but de cette étude est d’examiner l’humeur pendant la période périnatale dans un model intégrant biologie, psychologie et socioculturel pouvant lier les circonstances défavorables de la vie ainsi que les facteurs de risques hormonaux et physiologiques aux problèmes de santé mentale maternelle. Nous examinons la relation entre les taux endogènes d’ocytocine et les symptômes de dépression maternelle, d’anxiété, de stress post-traumatique et d’idées délirantes pendant la grossesse et la période postpartum. De plus, nous examinons à quel point les taux d’ocytocine jouent un rôle de médiateur entre l’humeur maternelle et l’interaction mère-enfant dans la petite enfance.

Méthode: 341 femmes ont été recrutées à deux sites de naissance : L’Hôpital Général Juif (n=244) et le Centre des Naissance Côte Des Neiges de Montréal (n=97). Toutes les participantes devaient compléter des questionnaires et des tests qui évaluent la dépression, l’inquiétude, l’anxiété, le sommeil, la douleur physique, le soutient familial, les idées délirantes, la confiance, l’attachement et le stress post-traumatique. Chaque participante donnait aussi 10 mL de sang afin de mesurer les taux d’ocytocine endogène. Les femmes ont été vues deux fois durant la période prénatale et une fois durant la période postpartum.

Résultats: Cette étude sera complétée en septembre 2011. L’analyse des données est actuellement en cours.


Santé mentale et taux d’ocytocine chez les mères après l’accouchement

Principal Investigateur: Nancy Feeley, N. Ph.D.

Co-Investigateurs: Phyllis Zelkowitz, Ed.D., Ian Gold, Ph.D., Barbara Hayton, M.D., Apostolos Papageorgiou, M.D., Togas Tulandi, M.D., Sue Carter, Ph.D.

Financement: IRSC

Introduction: Une revue systématique de la littérature indique que de nombreuses femmes développent un Syndrome de Stress Post-Traumatique (SSPT) après l’accouchement avec des taux de prévalence de 2.8 à 5.6% à 6 semaines postpartum et de 1.5% à 6 mois postpartum. De plus, SSPT et dépression se chevauchent durant cette période postpartum. On en sait peu sur l’impact d’un SSPT maternel sur la relation parent-enfant et sur le développement de l’enfant. Certaines populations de mères sont plus à risque de développer un SSPT, comme les mères d’enfants qui ont un faible poids à la naissance ou les mères qui ont eu une césarienne d’urgence. Ces 2 groupes sont la cible de la présente étude.

L’ocytocine (OT) est un neuropeptide qui agit sur les régions du cerveau impliquées dans les émotions et les relations sociales. On pense que l’OT serait le médiateur de l’impact positif des relations sociales sur la santé et pourrait atténuer les réponses neuroendocrine et autonomique au stress. Le cortisol est une hormone surrénale stéroïde chez les humains et est secrétée en réponse aux stimulations de la vie qui demandent une activation ou une mobilisation de ressources. En conjonction avec l’ocytocine, l’évaluation des niveaux de cortisol pourrait nous permettre de mieux comprenDre à la fois les états physiologiques et les états émotionnels des mères dans la période postpartum.

But: Cette étude évalue: 1) l’évolution des symptômes de SSPT dans le temps, 2) la relation entre SSPT et le comportement d’interaction de la mère, et 3) la relation entre SSPT et les deux hormones impliquées dans la réponse aux évènements stressants et les troubles de l’humeur.

Méthode: Cette étude longitudinale suit 4 groupes de mères dans la période postpartum: deux groups à haut risque de développer un SSPT (mères d’enfants à faibles poids à la naissance et mères ayant eu une césarienne d’urgence) et deux groupes contrôles (mères ayant accouché par voie vaginale d’enfant de poids normal et mère ayant eu une césarienne élective). Toutes les participantes seront recrutées à l’Hôpital Général Juif. Les participantes devront compléter une série de questionnaires qui évaluent l’humeur, le sommeil, le soutien, les relations sociales et le SSPT. Chaque participante donnera 10 mL de sang pour mesurer les taux endogènes d’ocytocine et de cortisol.

Résultats: Le recrutement est en cours et il est prévu de compléter l’étude courant 2012.


Effets de niveaux naturellement élevés d’ocytocine sur la confiance

Investigateur principal: Ian Gold, Ph.D.

Co-Investigateurs: Phyllis Zelkowitz, Ed.D.; Nancy Feeley, N., Ph.D.; Barbara Hayton, M.D.; C. Sur Carter, Ph.D., TogasTulandi, M.D., Marie Prévost, Ph.D.

Financement: SSHRC

Introduction: L’hormone ocytocine semble influencer les comportements sociaux. Les chercheurs ont montré que l’ocytocine est associée aux comportements de confiance et à notre aptitude à comprendre ce que les autres pensent ou ressentent. Ce projet cherche à mieux comprendre le fonctionnement de l’ocytocine dans ce type de contexte social dans une population qui a des taux circulant d’ocytocine qui changent grandement en peu de temps: les femmes qui allaitent.

But: Le but de cette étude est d’explorer la relation entre les niveaux d’ocytocine, les variantes du gène du récepteur de l’ocytocine, la compréhension des états mentaux d’inconnus, et les évaluations de confiance. Sachant que les mères produisent naturellement de l’ocytocine quand elles allaitent, nous regarderons la relation entre les sentiments de confiance, la compréhension de ce qui se passe dans l’esprit des autres et l’ocytocine juste après l’allaitement et longtemps après l’allaitement. Ces deux sessions représentent deux périodes de temps dans l’allaitement où les niveaux d’ocytocine circulant sont différents. Nous prévoyons donc d’observer des changements de comportements entre les 2 sessions, si les taux d’ocytocine circulant varient effectivement d’une session à l’autre.

Méthode: Les 50 mamans recrutées à l’Hôpital Général Juif ont répondu à différents questionnaires sur la confiance, l’attachement, les idées délirantes, la paranoïa, et leur accouchement. A deux visites espacées de 2 semaines, elles ont fait 2 tests qui évaluent leur aptitude à comprendre les états mentaux des autres (Reading the Mind in the Eyes Test) et à quel point elles font confiance à des inconnus, une fois juste après l’allaitement et une fois plus longtemps après l’allaitement de leur bébés, âgés de 6 à 9 semaines. A chaque visite, les mamans donnaient de leur salive juste avant de commencer les tests, afin de mesurer leur taux circulant d’ocytocine et de déterminer leur variante du gène du récepteur de l’ocytocine.

Résultats: Nous analysons actuellement les résultats de cette étude.


Facteurs hormonaux, génétiques et psychosociaux dans le développement de la relation parent-enfant: une étude de suivi des parents et de leurs enfants (étude longitudinale)

Investigateur principale: Dr. P. Zelkowitz

Co-Investigateurs: Ian Gold, Ph.D., Nancy Feeley, N., Ph.D., Barbara Hayton, M.D., Gustavo Turecki M.D., Ph.D., Jennifer Bartz Ph.D, Lawrence Joseph Ph.D, & Ellen Moss Ph.D.

Financement: IRSC

Introduction: Les taux de dépression et d'anxiété chez les femmes durant la période périnatale suggèrent que les problèmes de santé mentale pendant l’expérience de la grossesse peuvent être communs. Les problèmes de santé mentale et leurs facteurs de risque sont de plus en plus liés au développement de l’enfant et de la relation parent-enfant. L’hormone ocytocine a été liée aux comportements sociaux et à l’accouchement, et plus récemment à l’humeur postnatale et aux comportements maternels. Etant donné les changements hormonaux importants qui ont lieu durant la grossesse et l’accouchement, il est important de chercher comment ces changements pourraient être liés à l’humeur et au développement de l’enfant.

But: Cette étude est un suivi de 2.5 ans d’une étude longitudinale sur l’humeur périnatale et les facteurs de risque hormonaux et physiologiques. Nous regardons comment l'ADN et les taux d’ocytocine d’aujourd’hui et de la période périnatale pourraient être liés aux différents aspects du développement, y compris les interactions mère-enfant et l’humeur maternelle.

Méthodologie: Nous faisons un suivi des 341 femmes de l’étude en santé mentale périnatale. A ce jour, plus de 200 femmes ont participé à des visites mesurant l’humeur, l’anxiété, l’attachement, les comportements d’interaction, et la capacité a comprendre l’état d’esprit des autres. Les mères nous fournissent des échantillons de sang pour mesurer les taux d’ocytocine, et les mères ainsi que leurs enfants nous fournissent des échantillons de salive pour regarder l’ADN.

Résultats: Cette étude et ses analyses sont en cours. Le recrutement des participants a été complété en septembre 2014.

Dernière modification de la page le 

Nous recherchons toujours des commentaires pour améliorer notre site.